Mali-CPI : Al Hassan bénéficiera d’une libération anticipée en mars 2027

 

La Cour pénale internationale (CPI) a décidé, mercredi 23 juillet 2025 de réduire d’un an la peine d’Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud. Condamné en novembre 2024 à dix ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, il sera désormais libéré le 28 mars 2027.

Cette décision fait suite à un réexamen de peine conduit par un panel de trois juges, conformément au Statut de Rome qui permet une telle révision après que le détenu ait purgé les deux tiers de sa peine. Le tribunal a pris en compte plusieurs éléments favorables, notamment le fait qu’Al Hassan n’a pas fait appel de sa condamnation, ce qui a été perçu comme une coopération facilitant la justice et le début du processus de réparation pour les victimes.

Les juges ont également évalué sa situation personnelle, les excuses qu’il a présentées, ainsi que l’impact symbolique et psychologique de cette réduction sur les victimes. Le Mali, État concerné, a également été consulté dans cette procédure, dans une approche qui cherche à concilier justice et réinsertion sociale.

Al Hassan avait été reconnu coupable d’avoir appliqué la charia à Tombouctou entre avril 2012 et janvier 2013, période durant laquelle la région était sous le contrôle des groupes armés Ansar Dine et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Membre de la police islamique, il avait un rôle actif dans la mise en œuvre des lois strictes de ces groupes.

Arrêté en mars 2018, Al Hassan avait déjà passé plus de six ans en détention au moment de sa condamnation à La Haye. À ce jour, les détails concernant son pays d’accueil ou les conditions exactes de sa libération restent inconnus.

Il est le deuxième Malien jugé par la CPI, après Ahmad Al Faqi Al Mahdi, condamné en 2016 pour la destruction de mausolées historiques de Tombouctou.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *