Les États-Unis ont confirmé leur décision de se retirer de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), dénonçant une institution qu’ils jugent trop politisée et incompatible avec leur politique étrangère « America First ». Ce départ, prévu pour le 31 décembre 2026, symbolise une rupture majeure dans l’engagement de Washington au sein des instances internationales.
Dans un communiqué officiel, le département d’État américain a expliqué que leur présence à l’UNESCO ne correspond plus aux intérêts nationaux. Washington reproche à l’UNESCO de soutenir des causes sociales et culturelles considérées comme « divisives » et de mettre un accent excessif sur les Objectifs de développement durable de l’ONU, perçus comme « globalistes » et contraires à la stratégie américaine.
Le gouvernement américain critique aussi l’admission de « l’État de Palestine » au sein de l’UNESCO, estimant que cette décision alimente des discours anti-israéliens, en opposition à la politique américaine.
Du côté de l’UNESCO, Audrey Azoulay, sa directrice générale, a exprimé son regret face à cette annonce. Elle a rappelé que l’organisation a récemment mené des réformes importantes, diversifié ses sources de financement et réduit sa dépendance aux contributions américaines, désormais limitées à 8 % du budget total.
La directrice a souligné les succès récents de l’UNESCO, notamment la restauration de la vieille ville de Mossoul, l’adoption d’un cadre mondial sur l’éthique de l’intelligence artificielle, ainsi que ses actions en zones de conflits et dans la lutte contre l’antisémitisme. Elle a insisté sur le rôle unique de l’UNESCO comme espace de consensus multilatéral où les États-Unis restent toujours les bienvenus.
Malgré la probable diminution des ressources, l’UNESCO entend poursuivre ses missions et maintenir sa collaboration avec les partenaires américains, y compris dans le secteur privé, académique et associatif.
La sortie des États-Unis prendra effet au 31 décembre 2026, conformément aux règles statutaires. Jusqu’à cette date, le pays continuera d’être membre à part entière.
Washington indique que ses futures participations aux organisations internationales se concentreront uniquement sur la défense stricte de ses intérêts nationaux.
