Le parti uMkhonto weSizwe (MK) en Afrique du Sud a officiellement présenté une motion de censure visant le président Cyril Ramaphosa. Il lui reproche son manque de fermeté face au ministre de la Police, Senzo Mchunu, accusé d’ingérence politique dans la gestion des forces de l’ordre.
Cette motion, adressée à Thoko Didiza, présidente de l’Assemblée nationale, fait suite à la décision de Ramaphosa de suspendre Mchunu avec congé spécial, en attendant une enquête judiciaire, et de nommer en intérim Firoz Cachalia, qui ne fait pas partie du cabinet.
Le MK estime que cette nomination viole la Constitution, soulignant que Ramaphosa n’a pas respecté le délai fixé au 22 juillet par la juge en chef Mandisa Maya pour contester cette décision devant la Cour constitutionnelle. Nhlamulo Ndhlela, porte-parole du MK, a dénoncé ce qu’il considère comme un « mépris manifeste » des instructions de la justice, rappelant que le silence du président porte atteinte à la crédibilité judiciaire et à la confiance du public, surtout au moment où des accusations graves sont portées par Nhlanhla Mkhwanazi, commissaire provisoire de police dans la province du KwaZulu-Natal.
La motion demande l’ouverture rapide d’un débat parlementaire suivi d’un vote dans un délai de deux semaines. Même si le MK est le principal parti d’opposition, la réussite de cette démarche dépendra du soutien des autres formations au sein du gouvernement d’unité nationale.