Depuis le début de l’année 2025, les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené plusieurs opérations ciblées contre les cadres de l’État islamique au Sahel (EIS), portant des coups décisifs à l’organisation jihadiste dans les régions de Gao et Ménaka.
Selon les bilans successifs de l’état-major malien, la première opération majeure de cette série a été enregistrée le 3 janvier, avec l’arrestation de Mahamad Ould Erkehile, alias Abou Rakia, dans le secteur d’Amasarakad. Recherché pour de nombreuses exactions contre les civils, notamment lors des massacres de Ménaka en 2022, il a été capturé avec plusieurs complices et un important stock de matériel militaire, dont des composants d’engins explosifs.
La montée en intensité des actions antiterroristes a culminé fin juin, avec l’interpellation d’Abraham Boubacar, dit Oubel, chef du Groupe d’action terroriste (GAT) de l’EIS pour la zone de Tessit, à la frontière entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Dix membres de son groupe ont également été arrêtés.
Quelques jours plus tôt, Abou Dahdah, un autre cadre du groupe, idéologue et expert en explosifs, avait été neutralisé dans la région de Ménaka. Il aurait été impliqué dans plusieurs attaques et massacres dans les régions voisines.
La dernière opération en date remonte au lundi 21 juillet, avec l’élimination de Souleymane Ag Bakawa, alias Soldat, à Chamam (Ménaka). Décrit comme l’un des chefs les plus influents de l’EIS dans la région, il était responsable d’enlèvements, d’assassinats ciblés et d’attaques contre les forces de sécurité et les civils.
Ces opérations traduisent une intensification de la pression militaire malienne sur la chaîne de commandement de l’EIS dans le nord-est du pays. L’armée affirme avoir conduit ces actions avec « rigueur et professionnalisme » et appelle à la vigilance ainsi qu’au soutien des populations pour préserver la stabilité dans les zones concernées.
