Mali : les FAMa reprennent l’initiative après les attaques jihadistes du 1er juillet

Les Forces armées maliennes (FAMa) ont lancé une riposte d’envergure contre les groupes jihadistes après les attaques coordonnées perpétrées le 1er juillet 2025 par le JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, affilié à al-Qaïda). Huit localités stratégiques (Niono, Molodo, Sandaré, Kayes, Diboli, Nioro du Sahel, Gogui et Gangonteryà) avaient été prises pour cibles lors de cette offensive inédite.

En réponse, les FAMa ont immédiatement neutralisé plus de 80 jihadistes, selon le Colonel-major Souleymane Dembélé, directeur de la DIRPA (Direction de l’information et des relations publiques des armées). L’opération a permis la saisie de nombreuses armes, munitions, motos et véhicules utilisés par les assaillants.

Les jours suivants, les forces maliennes ont intensifié leurs opérations :

  • 12-13 juillet : Des bases logistiques et un camp d’entraînement ont été détruits dans la forêt de Gal-Gal, près d’Aourou (Kayes), et des caches jihadistes ont été démantelées à Bamadougou (région de Nara). Trois combattants y ont été neutralisés.
  • 17 juillet : Une base logistique en reconstruction a été détruite à Niono (Ségou), empêchant ainsi les jihadistes de reprendre pied dans cette zone stratégique.
  • 15 juillet : Une opération aérienne conjointe de l’Alliance des États du Sahel (AES) a permis de neutraliser 40 combattants dans le secteur d’Anderamboukané (région de Ménaka).
  • 19 juillet : À Tin Aïcha, près de Tombouctou, deux pick-up transportant des combattants ont été détruits alors qu’ils surveillaient un convoi vers Aguelhoc. Une autre base jihadiste a été démantelée.

Une campagne soutenue de sécurisation

Selon l’état-major malien, ces actions s’inscrivent dans une campagne continue visant à détruire les sanctuaires terroristes dans tout le territoire. Le communiqué officiel souligne la volonté des FAMa de garder l’initiative, avec un moral renforcé et un appui croissant de l’AES, l’alliance regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Les autorités affirment que ces récentes opérations n’ont pas entraîné de pertes dans les rangs des forces armées. Toutefois, la situation sécuritaire dans les zones frontalières reste volatile, et les FAMa poursuivent leurs opérations de surveillance, de démantèlement et de neutralisation sur l’ensemble des théâtres sensibles du pays.

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