Fruit de plus de six mois de consultations au Mali et au sein de la diaspora, la Charte nationale pour la paix et la réconciliation sera remise au président malien demain, mardi 22 juillet au palais de Koulouba. Présenté dimanche à Bamako en présence du Premier ministre Abdoulaye Maïga, le document marque une étape décisive dans la volonté des autorités de refonder le processus de paix sur des bases locales. Le texte s’écarte de l’accord d’Alger de 2015, désormais jugé obsolète et inadapté aux réalités du pays par les autorités de la Transition.
Portée par Ousmane Issoufi Maïga, président de la Commission de rédaction, la Charte repose sur les principes de la Constitution de 2023, notamment l’intégrité, la justice et la solidarité. Elle se veut inclusive et résolument tournée vers une approche souveraine du dialogue national.
Le Premier ministre a salué un moment historique pour le pays, affirmant la volonté de l’État de reprendre la main sur son destin. Le léger décalage dans la remise officielle s’explique par le souci d’approfondir les échanges et d’élargir la participation.
Alors que le Mali reste confronté à de fortes tensions sécuritaires, notamment au nord et au centre, ce nouveau texte ambitionne de relancer la cohésion nationale. Une vaste campagne de sensibilisation est annoncée pour encourager l’appropriation de la Charte par les citoyens et les institutions.