L’enquête en cours sur le crash du vol AI 171 d’Air India, survenu le 12 juin 2025 à Ahmedabad, fait émerger une hypothèse troublante : une action volontaire du commandant de bord pourrait être à l’origine de la catastrophe ayant coûté la vie à 260 personnes (241 à bord, 19 au sol). Seule une personne a survécu.
Selon un rapport préliminaire de l’Aircraft Accident Investigation Bureau (AAIB), relayé par Al Jazeera, les interrupteurs de coupure de carburant du Boeing 787 ont été activés peu après le décollage, provoquant l’arrêt simultané des deux moteurs. Cette perte de poussée a été fatale à l’appareil, qui s’est écrasé quelques secondes plus tard.
Les enregistrements du cockpit, cités par The Independent, révèlent que le commandant de bord aurait lui-même activé les interrupteurs, suscitant la surprise de son copilote. Ce comportement alimente la piste d’un geste volontaire, sans pour autant écarter complètement la thèse d’un dysfonctionnement technique.
Le NTSB américain, associé à l’enquête, a jugé ces conclusions « prématurées et spéculatives », appelant à ne pas tirer de conclusions définitives tant que le rapport final (attendu dans un an) n’est pas publié. La Direction générale de l’aviation civile indienne (DGCA) a exigé de toutes les compagnies aériennes une vérification d’ici le 21 juillet des dispositifs de verrouillage des interrupteurs de carburant sur tous les Boeing 787 et 737, selon ABC News.
En parallèle, Air India a annoncé la relocalisation de ses vols Ahmedabad-Londres, qui passeront de Gatwick à Heathrow à partir du 1er août, dans le but de stabiliser son réseau après l’accident (Times of India).
Avec 260 morts, cette catastrophe est l’un des accidents aériens les plus graves en Inde depuis plusieurs décennies. Elle remet en question les protocoles de sécurité, la vigilance psychologique du personnel navigant et les systèmes techniques des avions modernes.
L’enquête suit son cours, et les familles des victimes attendent des réponses claires dans un contexte marqué par émotion, prudence et exigence de vérité.