Une opération majeure a été menée ce vendredi par les services douaniers de l’aéroport international de Douala, qui ont intercepté une cargaison de 245 kilogrammes de cocaïne dissimulée dans des fûts plastiques. Estimée à environ 15 millions de dollars (soit près de 9 milliards de francs CFA), cette saisie figure parmi les plus importantes enregistrées au Cameroun ces dernières années.
L’intervention s’est déroulée aux environs de 13h et s’inscrit dans le cadre des efforts intensifiés de lutte contre le trafic de stupéfiants. D’après la Direction générale des Douanes, la drogue provenait d’Europe et a été soigneusement conditionnée pour échapper aux dispositifs de contrôle.
Selon les autorités, environ 200 kg nets de chlorhydrate de cocaïne ont été extraits de la cargaison. L’efficacité de cette opération est attribuée à la montée en puissance des moyens de surveillance et à la coordination stratégique menée sous la houlette du ministre des Finances, Louis Paul Motaze.
Les produits interceptés ont été scellés et transférés aux autorités judiciaires compétentes, en attendant les suites de l’enquête. Cette saisie illustre la volonté des autorités camerounaises de renforcer la sécurité aux frontières, en collaboration avec des partenaires internationaux.
Ce coup de filet intervient dans un contexte où le continent africain, notamment l’Afrique de l’Ouest et centrale, est de plus en plus exposé au trafic de cocaïne. Selon le Rapport mondial sur les drogues 2025 de l’ONUDC, publié en juin, la production mondiale a atteint un niveau record, avec 3 665 tonnes produites en 2023. Le nombre de consommateurs continue également de croître, avec 25 millions de personnes concernées dans le monde.
L’Afrique, longtemps considérée comme simple zone de transit, voit désormais une hausse de la consommation locale, avec plus de 4 500 cas de prise en charge liés à la cocaïne, principalement dans les régions de l’Ouest, du Centre et australe. L’ONUDC alerte aussi sur la diversification des itinéraires, rendant le contrôle de ces flux illicites de plus en plus complexe.