En amont de la Semaine africaine des mines prévue du 1er au 3 octobre 2025 au Cap, le gouvernement sud-africain s’apprête à dévoiler une série de réformes ambitieuses destinées à dynamiser le secteur extractif et à renforcer son attractivité auprès des investisseurs. Le ministère des Ressources minérales et pétrolières a introduit quatre grands projets de loi, dont un texte phare sur le développement des ressources minérales, publié pour consultation publique depuis le 20 mai 2025. Ce texte, appelé à remplacer la législation de 2002, entend simplifier les démarches administratives, soutenir les petits exploitants et promouvoir la transformation locale des matières premières. Le public a jusqu’au 8 août pour soumettre ses contributions.
En 2024, les industries minières ont généré 674 milliards de rands (environ 37,6 milliards USD) de recettes à l’exportation, et ont contribué pour 451 milliards de rands au PIB national. L’Afrique du Sud reste un acteur majeur sur le marché mondial, notamment en tant que premier producteur de métaux du groupe du platine (MGP). Le gouvernement ambitionne ainsi de moderniser le secteur dans son ensemble, à travers des textes adaptés aux réalités économiques actuelles et alignés sur les normes internationales d’investissement.
Le processus de réforme s’étend également à l’industrie pétrolière. Le projet de loi de modernisation des produits pétroliers, introduit en consultation en octobre 2024, prévoit de rationaliser les procédures de licence et de recours. Il devrait être soumis au Cabinet d’ici fin 2025. Par ailleurs, la loi sur le développement des ressources pétrolières en amont, déjà signée par le président Cyril Ramaphosa en 2024, entrera pleinement en vigueur en septembre 2025. Elle établit un cadre réglementaire spécifique à l’exploration pétrolière et gazière, censé favoriser l’investissement étranger tout en intégrant davantage les entreprises locales dans la chaîne de valeur.
Un autre texte, déposé fin 2024, prévoit de renforcer la loi sur la santé et la sécurité dans les mines. L’objectif est de responsabiliser davantage les entreprises minières, d’accentuer la formation du personnel, et d’avancer vers l’ambition nationale du « zéro accident » dans les mines.
Ces réformes seront au cœur des discussions lors de la Semaine minière africaine, où un panel spécial analysera leur impact sur la filière des métaux précieux et les nouvelles perspectives d’investissement qu’elles ouvrent dans l’ensemble du secteur extractif sud-africain.