Le 15 juillet reste une date profondément symbolique à l’échelle du continent africain. Elle reflète autant les luttes de libération, les élans d’unité que les tragédies collectives ayant marqué la mémoire des peuples.
En Afrique du Sud, le 15 juillet 1977, la branche armée de l’ANC, uMkhonto weSizwe, mène un sabotage contre la ligne ferroviaire Umlazi-Durban. Cette attaque ciblée sur les infrastructures économiques du régime d’apartheid souligne la détermination des militants à combattre un système ségrégationniste par tous les moyens.
Un an plus tard, en Algérie, la même date résonne différemment. Le 15 juillet 1978, Alger accueille les IIIᵉ Jeux africains. Sur la pelouse du stade du 5-Juillet, plus de 3 000 athlètes venus de 45 nations incarnent l’esprit de fraternité panafricaine à travers le sport.
Mais le 15 juillet peut aussi rappeler des drames. En 1994, dans la région des Grands Lacs, près de 250 000 réfugiés hutus rwandais fuient vers Goma, en République démocratique du Congo, après la chute des dernières poches de résistance au Rwanda. Ce déplacement massif, l’un des plus rapides recensés par le HCR, annonce une crise humanitaire d’une ampleur historique.
Entre actes de résistance, communion sportive et exils tragiques, le 15 juillet condense des fragments de l’âme africaine entre douleur et résilience, chaos et espérance.