Une nouvelle vague de chaleur s’abat sur la Grèce à partir de ce lundi 14 juillet. Les températures devraient atteindre 40 °C dans plusieurs régions, selon Kostas Lagouvardos, directeur des recherches météorologiques à l’Observatoire national d’Athènes. Le mois de juillet avait déjà commencé sous une chaleur anormale. Cette nouvelle canicule devrait durer de 7 à 8 jours et entraîner une hausse significative de la température moyenne du mois.
D’après Lagouvardos, le mois de juin 2025 figure parmi les plus chauds de ces 16 dernières années en Grèce. Dans l’ouest et le nord du pays, les températures ont dépassé la normale de plus de 2 °C. En Crète et dans les Cyclades, l’écart atteint 1 °C en moyenne. Seul juin 2024 avait été plus extrême, avec des records historiques.
Le chercheur observe une accumulation de vagues de chaleur prolongées depuis environ cinq ans. Il reste toutefois prudent quant à l’affirmation d’une tendance systémique. Mais il insiste : « Il ne faut pas croire qu’une chaleur persistante mais non extrême est sans conséquence. »
Une étude récente menée par des chercheurs britanniques a recensé 2 300 décès liés à la chaleur entre le 23 juin et le 2 juillet dans douze grandes villes européennes. Parmi eux, 1 500 sont directement attribués au changement climatique. Athènes a enregistré 96 décès durant cette période.
En réponse, les autorités grecques ont réactivé plusieurs mesures d’urgence. Des salles climatisées sont ouvertes au public, notamment dans les infrastructures sportives. Le ministère du Travail a interdit les travaux en extérieur entre 11 h et 17 h dans la capitale et plusieurs autres régions depuis le 9 juillet.
La Grèce, déjà fragilisée par des épisodes répétés d’incendies et de sécheresse, entre dans une nouvelle phase critique de l’été.