Mali : l’ALG deviendra l’agence d’exécution de l’AES d’ici fin 2025

Les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont décidé de transformer l’Autorité de Développement Intégré du Liptako-Gourma (ALG) en agence opérationnelle pour mettre en œuvre les projets de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette réforme doit être achevée avant le 31 décembre 2025.

Réunis par visioconférence ce 11 juillet à l’occasion de la 8ᵉ session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de l’ALG, les présidents Abdourahamane Tiani, Assimi Goïta et Ibrahim Traoré ont acté cette transition stratégique. Ils entendent arrimer les missions de l’ALG aux objectifs communs de la jeune confédération sahélienne.

Le siège de l’agence restera à Ouagadougou. Un administrateur provisoire sera désigné, un audit est prévu, et les transferts de compétences seront réalisés progressivement. Objectif : faire de l’ALG un bras opérationnel de l’AES, capable d’impulser un développement régional malgré l’instabilité sécuritaire.

Créée en 1970, l’ALG a coordonné plus de 230 projets dans la zone transfrontalière du Liptako-Gourma. Ses actions ont permis la construction de pistes rurales, l’aménagement de milliers d’hectares et l’accès à l’eau potable dans des zones enclavées. Mais son impact a été limité par l’insécurité persistante, une forte dépendance financière aux bailleurs étrangers et des difficultés structurelles.

Le président malien Assimi Goïta a plaidé pour une réforme pragmatique, centrée sur l’optimisation des structures existantes plutôt que sur la création de nouvelles institutions. Il a insisté sur la nécessité de préserver l’expérience acquise par l’ALG tout en renforçant ses capacités pour répondre aux priorités de l’AES.

Si cette transformation marque une volonté affirmée d’intégration régionale, elle pose plusieurs défis : calendrier contraint, autonomie budgétaire incertaine et efficacité institutionnelle à garantir. Les Chefs d’État ont chargé leurs ministres et techniciens de proposer un nouveau schéma de gouvernance d’ici les prochains mois.

Cette décision s’inscrit dans une dynamique de construction d’un espace sahélien autonome, solidaire et orienté vers un développement fondé sur les besoins concrets des populations.

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