14-Juillet : un ballet aérien millimétré prévu pour un défilé de neuf minutes au-dessus de Paris

En moins de neuf minutes, 65 avions de l’armée française survolent Paris pour le défilé du 14-Juillet, dans une chorégraphie aérienne d’une précision extrême. Juchés au sommet de l’Arc de Triomphe, les aviateurs du poste de commandement « Étoile » orchestrent chaque seconde de ce passage, scrutant l’alignement des appareils, du panache tricolore de la Patrouille de France jusqu’à la place de la Concorde.

Cette année, la Patrouille de France ne compte que huit Alphajet au lieu de neuf, après une collision survenue en mars. Elle ouvre néanmoins le spectacle, suivie par douze tableaux aériens représentant les grandes missions des forces aériennes françaises : défense, projection, supériorité, dissuasion.

Les avions s’élancent depuis des hippodromes d’attente situés jusqu’à 100 kilomètres à l’ouest de la capitale. Les chasseurs sont espacés de 6 km, les avions de transport de 3,6 km. À partir du moment où le président de la République prend place à la tribune présidentielle, le compte à rebours s’enclenche : neuf minutes, pas une de plus, pour que les escadrilles surgissent dans le ciel parisien.

La météo favorable cette année ciel dégagé, vent léger, faible turbulence a facilité l’exécution. Pourtant, la prudence reste de mise : malgré la démonstration de nouvelles capacités de ravitaillement en vol par les A400M, aucune manœuvre de ce type n’est prévue dans l’espace restreint et densément peuplé de Paris.

L’édition 2025 est marquée par la dernière apparition du KC-135, vétéran de la dissuasion nucléaire, retiré du service fin juin après plus de 60 ans d’activité. Il cède la place aux nouveaux A330 MRTT.

Autre moment fort : la participation du drone MQ-9 Reaper, piloté à distance depuis Cognac, et celle d’un Dash-8 bombardier d’eau. Ce dernier pourrait toutefois être réaffecté à des interventions réelles, en raison des incendies dans le sud du pays.

Chaque année, ce ballet de haute précision rappelle la maîtrise technologique et stratégique de l’armée française. Comme le résume le général Xavier Buisson, commandant de la partie aérienne du défilé : « C’est comme d’habitude, sauf que ça ne l’est jamais vraiment. »

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