Face à un durcissement de la politique migratoire américaine, le gouvernement zambien a appelé, vendredi, ses ressortissants installés illégalement aux États-Unis à envisager un retour volontaire au pays. Cette recommandation intervient alors que Washington envisage d’élargir la liste des pays frappés par une interdiction d’entrée sur son territoire. Selon une note interne du département d’État, la Zambie pourrait rejoindre un groupe de 36 nations concernées par cette nouvelle mesure, motivée par des raisons sécuritaires avancées par l’administration Trump.
Déjà, une première vague de restrictions a été appliquée le mois dernier, touchant 12 pays. Cette politique vise non seulement à expulser les migrants en situation irrégulière, mais aussi à limiter l’arrivée de nouveaux étudiants étrangers. Dans un message adressé à ses ressortissants, le ministère zambien des Affaires étrangères a insisté sur l’importance de respecter la législation américaine et a invité les Zambiens sans statut légal à considérer un retour au pays pour préserver leur dignité. Il rappelle que les autorités américaines ont renforcé les contrôles aux frontières et les procédures d’expulsion.
Le chef de la diplomatie zambienne, Mulambo Haimbe, a affirmé que son gouvernement avait déjà entrepris des efforts pour répondre aux inquiétudes de Washington et éviter l’inscription de la Zambie sur la liste noire américaine.
Cette prise de position s’inscrit dans une volonté d’anticipation face à un climat migratoire de plus en plus tendu entre les États-Unis et plusieurs pays d’Afrique.
