À l’occasion du 30ᵉ anniversaire du génocide de Srebrenica, la France a exprimé, ce 11 juillet 2025, sa profonde compassion aux familles des victimes et réaffirmé son attachement à la mémoire, à la justice et à la paix en Europe.
Dans un communiqué officiel, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, a déclaré : « La France n’oublie pas les souffrances endurées par les Bosniens. Aux survivants et aux proches des victimes, elle exprime sa plus profonde compassion. »
Le 11 juillet 1995, plus de 8 000 hommes et garçons musulmans ont été massacrés par les forces serbes de Bosnie après la chute de l’enclave de Srebrenica, pourtant désignée « zone de sécurité » par les Nations unies. Ce massacre a été reconnu comme un génocide par les juridictions internationales et reste à ce jour le pire crime commis sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale.
La France, signataire des accords de Dayton qui mirent fin à la guerre de Bosnie, a réaffirmé son engagement à accompagner la Bosnie-Herzégovine vers un « avenir européen partagé, de paix et de prospérité ».
Dans la ville de Potočari, voisine de Srebrenica, des milliers de personnes se sont rassemblées vendredi pour les cérémonies de commémoration, marquées par l’inhumation de nouvelles victimes identifiées récemment grâce à des analyses ADN.
Cette année, la commémoration prend un relief particulier après la décision des Nations unies d’instaurer le 11 juillet comme Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes du génocide de Srebrenica, malgré l’opposition de plusieurs pays, dont la Serbie et la Russie.
Trente ans après les faits, le génocide de Srebrenica continue de diviser, notamment dans les Balkans, où certains responsables politiques contestent encore sa qualification. Pour la France et plusieurs partenaires européens, préserver la mémoire de ces événements est essentiel pour lutter contre le révisionnisme et garantir la stabilité dans la région.
La commémoration à Srebrenica est également l’occasion pour les survivants et les familles de victimes de rappeler l’importance de la justice internationale, du devoir de mémoire et de la réconciliation durable dans les Balkans.