Est de la RDC : Washington pousse pour un accord final avant fin juillet, l’Église catholique reste prudente

Les États-Unis mettent la pression pour organiser un sommet entre les présidents congolais et rwandais avant la fin du mois, avec l’ambition d’aboutir à la signature d’un accord définitif. Selon Donald Trump, cette rencontre devrait également permettre la conclusion d’accords économiques.

Si le processus de paix est salué pour son inclusivité par l’Église catholique, cette dernière demeure toutefois réservée quant à la portée réelle des négociations. Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), a souligné l’importance de dialoguer avec toutes les parties concernées.

Cependant, le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, dénonce un scénario où la paix serait négociée « contre les minerais ». Il critique la logique qu’il attribue à Donald Trump : « Vous êtes en conflit à cause des minerais, moi, je vous réconcilie, et vous me cédez vos ressources ». Le cardinal rappelle que des tentatives similaires, comme en Ukraine, ont échoué, et déplore la peur généralisée autour de cette médiation.

Les autorités congolaises soutiennent en revanche pleinement la médiation américaine et souhaitent la finalisation rapide des accords.

Parallèlement, les Églises catholique et protestante insistent sur la nécessité d’un dialogue national plus large. Par leur initiative « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs », elles veulent impliquer toutes les parties prenantes afin de bâtir des solutions durables à la crise.

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