Six grandes universités chinoises viennent d’ouvrir une formation universitaire dédiée à l’économie de basse altitude, un domaine stratégique en forte croissance, selon les médias locaux. Approuvé en avril dernier par le ministère de l’Éducation, ce programme de licence est désormais inscrit au catalogue national des formations universitaires. Il est proposé notamment par l’Université Beihang, l’Institut de technologie de Pékin, l’Université des postes et télécommunications de Pékin, l’Université d’aéronautique et d’astronautique de Nanjing, l’Université de technologie de Chine du Sud et l’Université polytechnique du Nord-Ouest.
Lancée officiellement par les autorités en 2021, et élevée au rang de priorité économique nationale en 2023, l’économie de basse altitude regroupe toutes les activités économiques se déroulant dans l’espace aérien en dessous de 1 000 mètres. Ce secteur inclut le transport aérien par drones, les véhicules à décollage vertical (eVTOL), les livraisons automatisées ou encore les vols touristiques de courte distance.
La Chine voit dans ce secteur un levier d’innovation, de croissance et de transformation urbaine, à la croisée de l’aviation civile, de la logistique, des technologies vertes et de l’intelligence artificielle.
Pour accompagner l’essor rapide de ce marché, un département spécifique a été créé au sein de la Commission nationale du développement et de la réforme, organe de planification stratégique du gouvernement. Objectif : encadrer, financer et accélérer l’intégration des innovations dans le tissu économique.
Selon l’Administration de l’aviation civile de Chine, la valeur du marché de l’économie de basse altitude devrait atteindre 1 500 milliards de yuans (environ 207 milliards de dollars) en 2025, et plus du double d’ici 2035 pour atteindre 3 500 milliards de yuans.
Ce nouveau cursus universitaire vise donc à former les ingénieurs, régulateurs, logisticiens et décideurs de demain, capables d’accompagner ce virage technologique et de garantir la sécurité, la régulation et la compétitivité du secteur à l’échelle mondiale.