Le Tchad engage la mise en œuvre de l’accord de paix signé le 28 juin à N’Djaména. Une délégation officielle est arrivée à Bangui ce jeudi pour lancer les premières étapes du processus avec les autorités centrafricaines et les groupes armés 3R et UPC.
Conduite par le ministre de la Communication Gassim Chérif Mahamat et son collègue des Armées Issakha Malloua Djamouss, la délégation tchadienne est venue s’assurer du respect des engagements pris par les parties. Objectif : enclencher le désarmement, mettre en place le comité de suivi et lancer les projets de réinsertion et de développement communautaire.
Le texte signé sous la médiation du président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno prévoit l’arrêt immédiat des hostilités, la reconnaissance de l’autorité de l’État centrafricain et un processus progressif de désarmement. Oumar Abdel Kader (3R) et Ali Darassa (UPC), à la tête de ces deux groupes armés, ont accepté de s’y conformer.
Cette mission à Bangui confirme l’implication du Tchad dans la stabilisation de la sous-région. « La paix en Centrafrique est aussi celle du Tchad », a rappelé Gassim Chérif Mahamat. La diplomatie tchadienne joue ainsi une nouvelle carte dans la médiation régionale, après ses initiatives au Soudan et en Libye.
Plusieurs réunions sont prévues dans les jours à venir avec les différentes parties prenantes pour garantir la continuité du processus. Outre les aspects sécuritaires, des axes de coopération bilatérale seront également abordés : commerce, transfrontalier, développement local. Une dynamique que N’Djaména et Bangui entendent maintenir pour éviter toute rechute.
