Le Caire presse Addis-Abeba d’acter un accord sur le méga-barrage du Nil

L’Égypte réclame un engagement écrit de l’Éthiopie pour garantir qu’aucun tort ne sera causé à ses droits sur les eaux du Nil. Une demande réitérée par le Premier ministre Mostafa Madbouly, en marge du sommet des BRICS à Rio.

Face à la perspective d’une mise en service officielle du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) en septembre, Le Caire insiste : pas de coopération sans garanties. « La position de l’Égypte n’a pas changé : elle n’autorisera aucun préjudice à sa part des eaux du Nil », a déclaré Madbouly mercredi, appelant à traduire les bonnes intentions d’Addis-Abeba en un accord juridiquement contraignant.

Le chef du gouvernement égyptien répondait à l’invitation du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed à « reprendre la coopération » sur le dossier. Ce dernier a réaffirmé devant la presse sa volonté de ne pas nuire à l’Égypte ni au Soudan. Une déclaration que Le Caire considère insuffisante.

« Nous ne sommes pas contre le développement de l’Éthiopie. Mais pas au détriment des droits historiques de l’Égypte », a insisté Madbouly. Il réclame un document clair encadrant l’exploitation du barrage, en coordination avec les pays du bassin du Nil.

Le ministre égyptien de l’Irrigation, Hani Sewilam, a pour sa part mis en doute le sérieux d’Addis-Abeba, dénonçant un double discours. Lancé en 2011, le GERD reste une source majeure de tensions entre les trois pays concernés Égypte, Éthiopie, Soudan malgré les tentatives de médiation africaines et internationales restées sans effet.

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