Gaza : Paris dénonce une situation « terrifiante » et maintient son soutien à la solution à deux États

La France alerte sur l’ampleur de la crise humanitaire à Gaza et en Cisjordanie. « Terrifiante » pour les civils, selon le Quai d’Orsay, la situation appelle une réponse urgente. Paris réaffirme son attachement à la solution à deux États comme seule issue politique durable. Dans son point presse de ce jeudi 10 juillet, Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a dénoncé le niveau alarmant des besoins à Gaza et souligné l’insuffisance de l’aide humanitaire. Il a salué les efforts de l’UE, tout en appelant à un accès « libre et massif » de l’aide dans l’enclave.

Interrogé sur la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), Lemoine a marqué ses réserves : la France privilégie une distribution via les agences onusiennes (UNRWA, PAM, UNICEF). Paris dénonce les dérives de la GHF, accusée de méthodes militarisées, de manque de neutralité et de violations du droit humanitaire, ayant entraîné de nombreuses victimes civiles.

Concernant les relations UE-Israël, Lemoine a rappelé que l’accord d’association inclut une clause sur les droits humains. Un mécanisme de réexamen a été enclenché, et la France attend la position des États membres. Elle appelle aussi ses entreprises à la « plus grande vigilance » dans les échanges commerciaux avec les territoires occupés.

Politiquement, Paris reste fidèle à sa ligne : la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël. « Un seul État n’est ni conforme au droit international ni une solution pragmatique », a tranché Lemoine. La France co-préside une conférence internationale avec l’Arabie saoudite, visant à enclencher un cessez-le-feu, libérer les otages, faire entrer l’aide, et rouvrir les perspectives diplomatiques, incluant la reconnaissance de l’État palestinien.

Enfin, Paris a vivement condamné les récentes déclarations de Benyamin Netanyahu affirmant vouloir maintenir l’occupation israélienne à Gaza. Pour la France, cela constitue une violation claire du droit international.

Depuis la reprise des attaques par Israël en mars 2025, plus de 7 100 Palestiniens ont été tués, portant le bilan total à Gaza à plus de 57 600 morts depuis octobre 2023. Les principales victimes restent des civils. Malgré les injonctions de la CIJ et les mandats d’arrêt émis par la CPI contre des dirigeants israéliens, dont Netanyahu, le blocus humanitaire se poursuit. Plusieurs ONG parlent d’un « effondrement total » de l’aide et d’un « échec humanitaire majeur de notre génération ».

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