RDC : adoption d’une nouvelle norme FSC pour une gestion forestière durable

La République démocratique du Congo franchit une étape majeure vers une gestion responsable de ses forêts grâce à la mise en place officielle de sa nouvelle norme nationale du Forest Stewardship Council (FSC). Ce référentiel actualisé vise à renforcer la protection des forêts congolaises, encourager une exploitation durable des ressources et faciliter l’accès du pays aux marchés internationaux pour les produits forestiers certifiés.

Fruit d’un long processus multipartite initié en 2015, la norme a été conçue en concertation avec des représentants du secteur privé, des organisations de la société civile, des communautés locales et des peuples autochtones. Testée sur le terrain, elle intègre des critères environnementaux, économiques et sociaux adaptés au contexte national.

Avec plus de 155 millions d’hectares forestiers, soit 60 % du bassin du Congo, la RDC possède la plus grande forêt tropicale d’Afrique et près de 18 % des forêts tropicales mondiales. Ces écosystèmes essentiels soutiennent la vie de plus de 40 millions de Congolais et hébergent une biodiversité remarquable, notamment dans ses 23 millions d’hectares d’aires protégées.

La mise en œuvre de cette norme devrait accélérer la certification FSC à l’échelle nationale, renforcer la lutte contre l’exploitation illégale et appuyer les engagements climatiques de la RDC, notamment la réduction de 21 % de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Elle permettra également au pays de mieux répondre au règlement européen sur les produits sans déforestation (EUDR), facilitant l’exportation de ses produits vers des marchés durables.

À ce jour, plus de 6 millions d’hectares bénéficient déjà de la certification FSC dans le bassin du Congo, contribuant à la préservation d’espèces emblématiques telles que les gorilles et les éléphants. Cette nouvelle norme ouvre aussi la voie à une meilleure valorisation des services écosystémiques carbone, eau, biodiversité, culture tout en garantissant le respect des droits des populations locales et autochtones.

Grâce à cet outil, la RDC, ses partenaires et acteurs forestiers disposent désormais d’un cadre clair pour assurer une gestion durable, inclusive et économiquement viable de son vaste patrimoine forestier.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *