La planète a encore franchi un cap inquiétant. Selon le service européen Copernicus, juin 2025 a été le troisième mois de juin le plus chaud jamais enregistré, après ceux de 2023 et 2024. La température moyenne mondiale de l’air a atteint 16,46 °C, soit 1,3 °C au-dessus des niveaux préindustriels.
En Europe, la moyenne mensuelle s’est établie à 18,46 °C. L’Europe de l’Ouest a particulièrement souffert, enregistrant un record absolu de chaleur avec 20,49 °C. « Une vague de chaleur exceptionnelle a traversé la région, provoquant un stress thermique très élevé », alerte Samantha Burgess, experte climat du Centre européen pour les prévisions météorologiques.
Et la tendance ne faiblit pas. Les scientifiques redoutent une hausse continue des épisodes de canicule : plus fréquents, plus intenses et touchant un nombre croissant de personnes.
La surchauffe ne se limite pas aux continents. La température moyenne des océans a elle aussi grimpé, atteignant 20,72 °C un niveau record pour un mois de juin. Une vague de chaleur marine « exceptionnelle » a frappé la Méditerranée occidentale, où la température de surface a culminé à 27 °C, établissant une anomalie thermique inédite.
Julien Nicolas, climatologue au C3S, alerte sur les conséquences pour la biodiversité : « Les océans absorbent 90 % de la chaleur excédentaire liée au changement climatique. Cela menace directement les écosystèmes marins. »
Face à ces signaux d’alerte, les experts appellent à une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre et à une adaptation urgente des territoires. « Réduire les émissions et renforcer la résilience de nos villes n’est plus une option, c’est une nécessité », conclut Julien Nicolas.
