Treize agents de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) se sont suicidés depuis le début de l’année 2025, tandis que huit autres ont tenté de mettre fin à leurs jours, selon deux sources syndicales mardi 8 juillet. Cette série dramatique soulève une grave alerte sur les conditions de travail et le mal-être dans cette administration.
La DGFiP a confirmé ces chiffres et annoncé la tenue mercredi 9 juillet d’une réunion avec quatre syndicats pour discuter de cette situation. Une communication officielle sera faite ultérieurement, sans date précise annoncée.
Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a assuré devant la commission des Finances que cette vague ne résulte pas de la charge de travail, de l’organisation ou du management, position contestée par les syndicats. Ceux-ci dénoncent une « minimisation » de la réalité du terrain et appellent à des mesures urgentes pour sortir de cette « spirale négative ».
Deux des suicides et deux tentatives ont eu lieu sur le lieu même de travail, ce qui met en lumière l’urgence de réexaminer l’environnement professionnel. Ces cas sont répartis sur tout le territoire.
Dans un document interne d’avril 2025, la directrice générale Amélie Verdier avait reconnu la gravité de ces drames et l’importance d’y porter « la plus grande attention ».
Avec près de 95 000 agents, la DGFiP est confrontée à un taux de suicide potentiellement bien supérieur à la moyenne nationale, qui était de 13,07 pour 100 000 habitants en 2019. Les syndicats demandent des actions concrètes pour améliorer la prévention et le soutien au sein de l’administration.