Sur l’affaire Paulin Akponan au Bénin, Ganiou Soglo clame : « il a dit tout haut ce que nous savons tout bas »

Sur le plateau de BeAfrica WebTV, Ganiou Soglo n’a pas mâché ses mots. L’ancien ministre a ouvertement évoqué un scandale de détournement au sein de l’appareil étatique, affirmant que des pratiques financières douteuses gangrènent le sommet du pouvoir. « Il y a eu un scandale il y a quelques jours, où un ancien ministre a parlé de siphonage. C’est lui qui le dit, il est auditeur, donc il sait ce qu’il dit », a lancé Soglo d’un ton ferme.

Le mot est lâché : siphonage. Une accusation grave, qui a fait écho à des rumeurs persistantes sur la gestion opaque de certains fonds publics. Selon Ganiou Soglo, l’homme qui a osé briser le silence s’est vu durement sanctionné. L’ex-ministre, qu’il ne nomme pas directement, aurait été démis de ses fonctions peu après sa déclaration, avant d’être contraint à une forme de repentir public. « Il a été obligé d’envoyer une lettre où il supplie et se met à genoux pour demander pardon au chef et à son groupe politique », raconte Ganiou Soglo, visiblement indigné.

Ce scandale présumé vient nourrir un discours plus large que Ganiou Soglo tient depuis plusieurs années : celui d’un système verrouillé, dans lequel toute dénonciation d’irrégularité est perçue comme une trahison. « Il a dit tout haut ce que nous savons tout bas », dit-il.

Il affirme que le modèle économique mis en œuvre au Bénin n’est pas inclusif, et qu’il a « appauvri nos concitoyens ».

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