Le nombre de grossesses enregistrées en milieu scolaire en Côte d’Ivoire continue de baisser. Pour l’année scolaire 2024-2025, 4 266 cas ont été recensés, contre 6 681 en 2022-2023, soit une réduction de 36,5 % en l’espace de deux ans, selon les chiffres de la Direction des études, des stratégies, de la planification et des statistiques (DESPS).
Avec 1 539 442 filles inscrites cette année dans le secondaire, le taux de grossesse est tombé à 0,28 %, soit environ trois cas pour 1 000 élèves filles, contre 0,47 % en 2022-2023 et 0,36 % en 2023-2024.
Le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, appuyé par ses partenaires, a mis en place une stratégie scientifique de gestion du phénomène, allant de la conception des outils de collecte à l’analyse statistique. La ministre Mariatou Koné souligne que ces mesures permettent de garantir la fiabilité des données et d’assurer une réponse adaptée.
Le suivi est assuré dans les 41 directions régionales et 320 inspections du système éducatif, grâce à un réseau de coordonnateurs des œuvres sociales. La collecte se fait tout au long de l’année scolaire, directement dans les établissements, sans recourir à l’échantillonnage ni à des déclarations spontanées.
Les jeunes filles enceintes ne sont pas exclues. Elles bénéficient d’un report de scolarité et peuvent réintégrer le système éducatif à l’issue de leur maternité. Le ministère dispose d’une base de données nominative pour suivre chaque cas, ce qui facilite l’accompagnement individualisé.
En parallèle, des campagnes de sensibilisation impliquant élèves, enseignants et personnels administratifs sont régulièrement menées afin de prévenir les grossesses précoces.
Avec ces progrès, la Côte d’Ivoire semble se rapprocher de l’objectif de zéro grossesse en milieu scolaire, en misant sur la rigueur statistique, la prévention active et l’inclusion éducative.
