Emmanuel Macron reconnaît l’absence de progrès dans sa dernière conversation avec Vladimir Poutine sur la guerre en Ukraine. Il appelle à un cessez-le-feu et attend des avancées de l’échange à venir entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky. S’exprimant à Saint-Germain-en-Laye ce vendredi, le Président français a indiqué que sa récente discussion avec le chef du Kremlin avait mis en évidence de « profonds désaccords ». Il a rappelé que la France reste « constante dans son soutien à l’Ukraine » et a réitéré son appel à un cessez-le-feu comme préalable à toute perspective de paix durable.
Si l’appel à Poutine portait principalement sur la question du nucléaire iranien, Emmanuel Macron a profité de l’échange pour évoquer la guerre en Ukraine. Il a souligné le rôle stratégique des sanctions économiques occidentales dans la pression exercée sur Moscou, tout en saluant la coordination en cours entre l’Union européenne et les États-Unis sur ce volet. Macron a dit espérer que la conversation prévue ce vendredi entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky « apportera les réponses attendues par les Ukrainiens ». Quant à une possible convergence entre Washington et les Européens, le Président français s’est voulu prudent : « On verra. C’est l’objectif. »
Il coprésidera le 10 juillet une visioconférence avec le Premier ministre britannique Keir Starmer. Cette réunion, axée sur le renforcement de l’aide militaire à l’Ukraine, vise à mobiliser les pays volontaires et à préparer la conférence sur la reconstruction prévue à Rome. L’Élysée insiste sur la nécessité de « maintenir sérieusement l’Ukraine en capacité de combat ».
Ces déclarations interviennent au moment où Kiev subit l’assaut aérien russe le plus massif depuis le début de la guerre, avec plus de 500 missiles et drones tirés, selon les autorités ukrainiennes.
Depuis le 24 février 2022, date du déclenchement de l’offensive russe, Moscou justifie son action par la défense des populations russophones du Donbass. Ces régions, annexées en septembre 2022 à la suite de référendums contestés, sont au cœur du conflit. La Russie exige le renoncement de l’Ukraine à l’OTAN et l’adoption d’un statut de neutralité. Une exigence que Kiev rejette catégoriquement, y voyant une atteinte à sa souveraineté.
