Josep Borrell, ancien haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, a dénoncé jeudi la présence de groupes armés privés liés aux États-Unis dans la bande de Gaza. Il les accuse d’avoir tué 550 Palestiniens affamés en l’espace d’un mois, alors qu’ils tentaient d’accéder à l’aide humanitaire.
Dans une publication sur le réseau social X, Borrell s’est dit « horrifié » par ces exécutions ciblées, reprochant à la Commission européenne et au Conseil de l’UE de ne pas réagir face à ces violences qu’il qualifie de crimes. Il affirme que ces tueries ont eu lieu aux abords des points de distribution gérés par la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), une organisation américaine soutenue par Israël.
Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne a causé la mort de plus de 57 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, selon les derniers chiffres relayés. Gaza, plongée dans une crise humanitaire aiguë, est confrontée à une pénurie alimentaire généralisée et à une situation sanitaire catastrophique.
Les violences se sont intensifiées depuis qu’Israël a coupé l’approvisionnement humanitaire en mars 2025, ouvrant la voie à la GHF, active dans la région depuis fin mai. Toutefois, plusieurs civils palestiniens ont été abattus alors qu’ils tentaient d’accéder à l’aide livrée par cette fondation.
Borrell, qui avait déjà critiqué la politique israélienne durant son mandat, appelle une nouvelle fois l’UE à revoir ses relations avec Israël, en particulier l’accord d’association en vigueur.
Ce nouveau développement intervient dans un contexte judiciaire tendu : en novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. En parallèle, Israël est poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ).
