Trois employés indiens de l’usine Diamond Cement ont été enlevés à Kayes, dans l’ouest du Mali, au cours d’une série d’attaques simultanées menées le 1ᵉʳ juillet contre des cibles civiles, économiques et militaires. Les autorités maliennes attribuent ces opérations au groupe jihadiste JNIM, affilié à Al-Qaïda. Selon le ministère indien des Affaires étrangères, les ressortissants kidnappés travaillaient pour Diamond Cement Mali SA. Ils ont été emmenés de force par des hommes armés non identifiés, lors d’un assaut contre le site industriel. Aucun groupe n’a revendiqué l’enlèvement, mais des sources sécuritaires pointent la responsabilité du JNIM.
Ces attaques coordonnées ont touché plusieurs régions du centre et de l’ouest du Mali, notamment Kayes, Mopti et Ségou. Elles s’inscrivent dans une stratégie d’hostilité croissante des groupes armés, visant à déstabiliser les institutions, financer leurs activités et accroître leur emprise territoriale. Ce n’est pas la première fois que des ressortissants étrangers sont pris pour cible. Deux Chinois enlevés en 2021 sont toujours portés disparus. En juillet 2024, deux Russes, membres du groupe Wagner, ont été capturés par les rebelles du Front de libération de l’Azawad (FLA), ex-CSP-DPA, à la frontière avec l’Algérie.
Le gouvernement indien a qualifié ces enlèvements de « déplorables » et assure être en contact étroit avec les autorités maliennes. L’ambassade indienne à Bamako a appelé ses ressortissants à la prudence maximale. De leur côté, les forces maliennes auraient engagé des opérations de recherche dans la région de Kayes, bien qu’aucune déclaration officielle n’ait encore été publiée.