Le Burkina Faso passe de 45 à 47 provinces et de 15 à 17 régions, à la faveur d’un redécoupage administratif majeur entériné en Conseil des ministres. Cette réforme s’inscrit dans la vision stratégique du président Ibrahim Traoré, avec une priorité donnée à la sécurité et à la proximité administrative. Deux nouvelles provinces voient le jour : Dyamongou (chef-lieu Kantchari) et Karo-Peli (chef-lieu Arbinda). Quatre nouvelles régions sont également créées : Soum (Djibo), Sirba (Bogandé), Tapoa (Diapaga) et Sourou (Tougan). Ces redécoupages concernent principalement les anciennes régions de l’Est, du Sahel et de la Boucle du Mouhoun, qui représentaient ensemble près de 43 % du territoire.
Le ministre d’État Émile Zerbo a précisé que cette nouvelle structuration vise un meilleur maillage territorial pour renforcer l’efficacité des réponses sécuritaires et administratives dans les zones sensibles. Autre nouveauté : l’instauration de noms de circonscriptions en langues nationales, dans une démarche de valorisation des cultures locales. Cette mesure répond à un objectif de souveraineté culturelle et de réappropriation identitaire.
Une période de transition de six mois est prévue pour la mise en œuvre effective de cette nouvelle carte administrative.