Dans un nouveau tournant majeur du conflit opposant Israël à l’Iran, les États-Unis ont lancé, samedi 21 juin, une série de frappes aériennes ciblant trois installations nucléaires iraniennes. Le président américain Donald Trump a confirmé l’opération via une publication sur le réseau social Truth Social, qualifiant l’attaque de « très réussie ». Les frappes ont visé les sites sensibles de Fordow, Natanz et Ispahan, considérés comme des éléments clés du programme nucléaire iranien. Selon les autorités iraniennes, qui ont confirmé l’attaque via la télévision d’État, le site d’Ispahan a subi d’importants dégâts.
Cette intervention marque une escalade significative, Washington s’alignant désormais ouvertement sur l’offensive militaire menée par Israël depuis dix jours. Un haut responsable israélien, cité par la radio publique KAN, a évoqué une « coordination totale » entre les deux alliés dans la planification de ces frappes.
Les réactions internationales n’ont pas tardé. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a mis en garde contre les conséquences graves que pourraient entraîner des attaques sur des installations nucléaires actives, notamment la centrale de Bouchehr, jusqu’ici épargnée.
Dans ce contexte de tensions extrêmes, le secrétaire général de l’ONU a renouvelé son appel à une désescalade immédiate et à l’instauration d’une trêve, craignant une aggravation de la crise régionale et un effondrement humanitaire, notamment en Iran, où vivent plus de 3,5 millions de réfugiés selon le HCR.
La frappe américaine sur les sites nucléaires iraniens, inédite dans son ampleur, fait craindre une réaction en chaîne difficilement contrôlable, dans une région déjà secouée par des décennies d’instabilité.
