Le Niger a été frappé une nouvelle fois par la violence. Une attaque d’envergure a visé, jeudi 19 juin, une position de l’armée nigérienne à Banibangou, dans la région instable de Tillabéri, non loin de la frontière avec le Mali. Le bilan est lourd : 34 militaires tués et 14 autres blessés, selon un communiqué du ministère de la Défense relayé par la télévision nationale.
L’assaut a été lancé vers 9h du matin par un groupe armé composé de plusieurs centaines d’hommes, arrivés à bord de huit véhicules et d’environ 200 motos. L’armée nigérienne, prise pour cible, a immédiatement riposté. Les combats ont fait plusieurs dizaines de morts parmi les assaillants, indique le communiqué officiel, sans donner de chiffre précis.
Aucune revendication n’a été enregistrée pour le moment, mais la région de Tillabéri, où est située Banibangou, est régulièrement le théâtre d’attaques de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’État islamique.
Ce drame survient moins de deux mois après une précédente attaque meurtrière dans la même zone, qui avait coûté la vie à douze soldats, le 25 avril dernier. Banibangou, qui abrite une base militaire stratégique, reste une cible récurrente des groupes armés opérant dans la zone des trois frontières entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
Les autorités nigériennes n’ont pas encore annoncé de mesures spécifiques à la suite de cette attaque, mais les opérations de ratissage et de sécurisation sont en cours dans la région.