Un pas important vers la paix a été franchi entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Réunis à Washington hier, mercredi 18 juin 2025, des experts des deux pays ont paraphé un accord préliminaire visant à mettre fin aux tensions persistantes dans l’est de la RDC. Cette initiative s’est tenue sous la médiation des États-Unis et l’observation du Qatar. Le document, signé en présence de la secrétaire d’État adjointe américaine Allison Hooker, ouvre la voie à un accord officiel qui sera entériné le 27 juin prochain par les ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio est attendu pour cette signature.
Cet accord préliminaire repose sur la Déclaration de principes du 25 avril 2025 et découle de trois jours de pourparlers jugés « constructifs ». Il aborde des enjeux politiques, sécuritaires et économiques. Parmi les engagements clés : respect des frontières, fin des hostilités, désarmement des groupes armés non étatiques et création d’un mécanisme conjoint de coordination de la sécurité basé sur le concept d’opérations du 31 octobre 2024.
Le texte prévoit aussi le retour sécurisé des réfugiés, l’accès humanitaire, et la mise en place d’un cadre pour renforcer l’intégration économique régionale. Ce rapprochement diplomatique intervient dans un contexte de tensions prolongées. L’Est congolais, notamment le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, reste le théâtre de violences impliquant des groupes armés. Kinshasa accuse régulièrement Kigali de soutenir le M23, une accusation que le Rwanda rejette.
Malgré plusieurs tentatives de résolution notamment les négociations de Luanda en 2022 et 2024 les affrontements ont souvent repris. Cette nouvelle initiative, portée par les États-Unis avec l’appui du Qatar, suscite donc l’espoir d’un tournant durable dans la pacification de la région.
Les deux pays ont salué l’engagement de Washington et du Qatar, espérant que cette dynamique aboutira enfin à un accord de paix effectif et pérenne.
