Abdou Abarry, représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique centrale, a souligné devant le Conseil de sécurité les avancées institutionnelles au Tchad, au Gabon et à São Tomé-et-Príncipe, tout en alertant sur des menaces majeures. Le Tchad a achevé sa transition politique et le Gabon progresse vers un retour à l’ordre constitutionnel, avec des réformes à concrétiser rapidement. L’inclusion politique progresse, notamment pour les femmes, avec 34 % de députées au Tchad et un quota de 30 % au Gabon. São Tomé-et-Príncipe mène aussi des réformes importantes en justice et sécurité.
Cependant, la région reste fragile, minée par la désinformation 65 % des contenus politiques au Cameroun étant manipulés et des tensions sécuritaires dans le bassin du Lac Tchad et les Grands Lacs. Le retrait du Niger de la Force multinationale mixte inquiète face à la menace persistante de Boko Haram. Les différends politiques entre la RDC, le Rwanda et le Burundi aggravent la situation dans les Grands Lacs.
Sur le plan humanitaire, le financement de l’aide au Tchad est très insuffisant (9,3 %), alors que les réfugiés fuyant le conflit soudanais continuent d’arriver en masse.
Malgré ces défis, l’attachement des États à la coopération internationale se manifeste par le recours à la Cour internationale de justice pour régler un différend frontalier et la prise de responsabilités régionales par l’Angola et le Cameroun.