Le maire de Chalon-sur-Saône maintient l’interdiction du drapeau palestinien malgré la suspension de son arrêté

Le maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, persiste dans sa décision d’interdire le drapeau palestinien dans sa ville. Il a pris un nouvel arrêté après que le Tribunal administratif de Dijon a suspendu, le 4 juin, son précédent texte, jugé juridiquement infondé. Tout est parti d’émeutes survenues le 31 mai, en marge de la victoire du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions. Le maire avait dénoncé des incidents « d’une extrême gravité », affirmant que des émeutiers avaient attaqué les forces de l’ordre avec des mortiers et des projectiles, tout en arborant un drapeau palestinien.

Selon lui, les violences relevaient d’une « instrumentalisation politique », et non de simples débordements festifs. « Le foot en prétexte, la Palestine en vrai motif », avait-il justifié, en annonçant l’interdiction du drapeau palestinien le 2 juin.

Saisi en urgence, le Tribunal administratif de Dijon a suspendu cet arrêté le 4 juin, estimant que ses fondements étaient insuffisamment étayés. Avant même cette décision, le préfet de Saône-et-Loire avait demandé le retrait de l’arrêté, déclenchant la colère de Gilles Platret, qui a dénoncé « le culot et la lâcheté de l’État ».

Loin de renoncer, le maire a répliqué en annonçant un nouvel arrêté, cette fois appuyé sur des images de vidéoprotection, dans l’espoir de rendre sa mesure plus solide juridiquement.

Le Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) a vivement critiqué cette récidive, y voyant « un mépris inacceptable pour la justice ».

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