L’armée nigériane affirme avoir éliminé un haut responsable d’ISWAP, faction dissidente de Boko Haram, dans une frappe ciblée menée dans le nord-est du pays. L’opération s’est déroulée le 30 mai dans l’axe Kukawa, au nord de l’État de Borno, zone stratégique du bassin du lac Tchad. Selon un communiqué officiel, les forces spéciales engagées dans l’opération Hadin Kai ont abattu Amir Abu Fatima, l’un des principaux commandants jihadistes de la région, ainsi que plusieurs de ses lieutenants.
Abu Fatima, activement recherché, était considéré comme un cerveau des attaques répétées contre les forces nigérianes et les civils dans le nord-est. Une prime de 100 millions de nairas, soit environ 63 000 dollars, avait été placée sur sa tête. L’opération, qualifiée de « frappe de précision », a été déclenchée grâce à des renseignements jugés fiables. L’armée rapporte qu’un échange intense de tirs a conduit à la neutralisation du chef jihadiste, de son adjoint, d’experts en explosifs et d’autres combattants. Aucun soldat nigérian n’a été blessé.
Plusieurs armes ont été saisies sur les lieux : des fusils d’assaut AK-47, des chargeurs, des munitions de divers calibres et du matériel destiné à la fabrication d’engins explosifs improvisés (EEI). Pour l’état-major nigérian, il s’agit d’un « succès majeur » dans la guerre contre les groupes armés islamistes. Cette frappe s’inscrit dans une stratégie d’opérations ciblées visant à désorganiser les réseaux de commandement d’ISWAP et de Boko Haram, toujours actifs malgré les offensives répétées de l’armée. « Cette action renforce notre engagement indéfectible à restaurer la paix dans le Nord-Est », a déclaré le haut commandement militaire dans son communiqué.