Aide à mourir : le PM François Bayrou s’abstiendrait sur le projet de loi malgré le soutien du gouvernement

Bien que le gouvernement affiche son soutien au texte sur l’aide à mourir, François Bayrou a indiqué qu’il ne le voterait pas en l’état. Invité sur BFMTV mardi, le Haut-Commissaire au Plan a déclaré qu’il choisirait l’abstention s’il devait se prononcer aujourd’hui, évoquant plusieurs réserves sur le contenu de la proposition de loi. Le Premier ministre a notamment exprimé son malaise face à certaines dispositions, comme le délit d’entrave à l’accès à l’aide à mourir. Prévu avec une peine pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende, cet article lui paraît « ambigu ». Selon lui, « ce n’est pas une entrave que d’essayer de convaincre quelqu’un de vivre », ce qui, selon ses mots, pourrait poser des limites à la liberté d’expression autour de la fin de vie.

Les députés ont adopté lundi soir les principales mesures du texte après plusieurs jours de discussions. Celui-ci prévoit un cadre strict pour permettre l’aide à mourir dans des cas médicaux bien définis. Il a rassemblé une majorité d’élus favorables, en particulier à gauche et au centre, avec près des deux tiers des voix en faveur des articles clés. Fait notable, aucun groupe politique n’a reçu de consigne de vote sur ce sujet sensible. Chaque député a donc pu trancher selon sa conscience. Ce fut le cas au sein du Rassemblement national, où Jean-Philippe Tanguy a soutenu le texte, contrairement à Marine Le Pen qui s’y est opposée.

Le texte adopté à l’Assemblée marque une évolution majeure dans le débat sur la fin de vie en France. Mais son parcours parlementaire est loin d’être terminé. Le Sénat, où les équilibres politiques diffèrent, pourrait ralentir ou revoir en profondeur les mesures validées par les députés.

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