Israël : les services de sécurité soutiennent un accord avec le Hamas, Netanyahu fait obstruction

Malgré le retrait de l’équipe de négociation israélienne de Doha, les principales agences de sécurité israéliennes jugent qu’un accord avec le Hamas reste possible. Selon Channel 12, ce consensus s’oppose à la ligne dure du Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusé par l’opposition et les familles d’otages de prolonger la guerre pour des raisons politiques.

Le chef d’état-major Eyal Zamir aurait déclaré en privé que la pression militaire actuelle offrait une « fenêtre d’opportunité » pour faire libérer les otages. Mais jeudi, Netanyahu a interrompu les négociations, rejetant les demandes du Hamas qui réclame des garanties internationales, notamment américaines, pour mettre fin au conflit.

Malgré cette rupture, les services de renseignement estiment qu’un accord d’échange de prisonniers reste envisageable. Le Premier ministre persiste toutefois à conditionner la fin de la guerre au désarmement du Hamas et à l’expulsion de ses dirigeants de Gaza.

L’opposition et les proches d’otages l’accusent d’agir sous pression de ses alliés d’extrême droite pour se maintenir au pouvoir. Actuellement, 58 Israéliens seraient encore détenus à Gaza, dont 20 en vie selon les autorités.

Parallèlement, plus de 10 100 Palestiniens sont incarcérés en Israël, dans des conditions dénoncées par plusieurs ONG comme relevant de la torture et de la négligence médicale.

Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne sur Gaza a causé la mort de plus de 53 800 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants. La Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense pour crimes de guerre. Israël fait aussi l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *