En déplacement officiel à Ouagadougou, Ousmane Sonko a dénoncé les erreurs de la Cédéao dans la gestion des crises au Sahel et a appelé à renouer le dialogue avec les pays de l’AES. Le Premier ministre sénégalais regrette le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Cédéao. « On ne peut pas se dire panafricaniste et accepter la division », a-t-il déclaré sur la télévision nationale burkinabè. Selon lui, les peuples restent liés malgré la rupture. « Ce n’est pas parce que trois pays quittent la Cédéao que les relations économiques, sociales et commerciales s’arrêtent. »
Il critique aussi les sanctions contre le Mali et la menace d’intervention militaire au Niger. « Le Sénégal n’aurait jamais dû accepter l’embargo. Si nous avions été au pouvoir, cela ne serait pas arrivé », a-t-il affirmé. Sonko dénonce aussi le deux poids, deux mesures de la Cédéao : « Quand des chefs d’État modifient la Constitution ou répriment les opposants, la Cédéao se tait. » Il rassure sur les relations entre le Sénégal et le Burkina Faso : 20 accords sont déjà signés, et 23 autres en cours de négociation. « La coopération continue, malgré la sortie de la Cédéao », a-t-il précisé.
Pour lui, une réconciliation reste possible : « Nous avons un destin commun. »