Face à l’intensification de la menace terroriste et à une guerre informationnelle de plus en plus agressive, le Burkina Faso durcit le ton contre les campagnes de désinformation qui sapent ses efforts sécuritaires. Réunis à Ouagadougou avec les diplomates accrédités et les ONG, les autorités burkinabè ont dénoncé un climat médiatique hostile. Le ministre de la Défense, le Général Célestin Simporé, a fustigé la prolifération de fausses informations, en particulier sur les réseaux sociaux. « Ces comportements sapent notre combat », a-t-il affirmé, pointant une possible instrumentalisation du terrorisme à des fins géopolitiques.
Pour le Général Simporé, ces manœuvres médiatiques nuisent à la stabilité des États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Il a plaidé pour une coopération renforcée entre partenaires, fondée sur la confiance et des données vérifiées. Même son de cloche du côté du ministre des Affaires étrangères, Jean Marie Traoré, qui a dénoncé une « pollution médiatique » visant le Burkina, le Mali et le Niger. Il a souligné l’importance de fournir aux partenaires internationaux des informations fiables pour orienter les décisions de coopération.
Les autorités burkinabè espèrent, à travers cette rencontre, corriger les perceptions erronées, rétablir leur crédibilité sur la scène internationale et consolider les alliances face à une guerre asymétrique où la bataille de l’information est devenue un front stratégique.