France : Sarkozy assume une part de responsabilité dans la mort d’Aurélie Fouquet

Nicolas Sarkozy a brisé son silence médiatique ce mardi 20 mai, à Villiers-sur-Marne, pour rendre hommage à Aurélie Fouquet, policière municipale tuée en 2010 lors d’une fusillade. Devant sa famille, des élus et le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, l’ancien président a livré un mea culpa inattendu : « Je me sens responsable de la mort de votre fille et de la mort de ta mère », a-t-il lancé à son père et à son fils adolescent.

Ministre de l’Intérieur au moment des faits, Sarkozy a reconnu publiquement une part de responsabilité, expliquant avoir rompu son silence « pour une raison et une seule : Aurélie et sa famille ». La policière, âgée de 26 ans, a été tuée le 20 mai 2010, à Villiers-sur-Marne, par des braqueurs en fuite. Son coéquipier avait été grièvement blessé. Le cerveau du braquage, Rédoine Faïd, a depuis été condamné à 25 ans de prison.

Le maire LR de la commune, Jacques-Alain Bénisti, a rappelé qu’elle fut la première policière municipale tombée en service en France. De son côté, Bruno Retailleau a salué « la mémoire du sacrifice » de la jeune femme et le sens du devoir des forces de l’ordre, qu’il oppose à « la France du saccage ».

Cette prise de parole marque aussi le retour de Sarkozy sur la scène publique, six jours après sa libération conditionnelle. Il en a profité pour adresser discrètement ses félicitations à Bruno Retailleau, nouveau président des Républicains, dans une allusion pleine de sous-entendus : « Ce n’est pas le lieu des félicitations, mais peut-être que tu as senti ma joie et ma confiance. »

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