Les membres du Conseil de la Nation algérien, chambre haute du Parlement, ont porté lundi 19 mai 2025 leur choix sur Azzouz Nasri pour assurer la présidence, en remplacement de Salah Goudjil dont le mandat s’est achevé en janvier. Juriste de formation, Nasri était le seul candidat à ce poste et membre du tiers présidentiel, la catégorie désignée directement par le chef de l’État. Son élection est intervenue lors d’une séance plénière consacrée à l’installation des nouveaux membres et à l’élection du président du Conseil, dans le cadre du renouvellement partiel de 2025.
Le Conseil de la Nation compte 174 membres : deux tiers élus au suffrage indirect pour six ans, et un tiers nommé par le président de la République. La présidence revient traditionnellement à un membre du tiers présidentiel. Diplômé de l’École nationale d’administration en 1970, Azzouz Nasri a exercé plusieurs fonctions judiciaires majeures, notamment Premier président de la Cour suprême entre 1995 et 2001, procureur général à Skikda et Constantine, ainsi que membre du Conseil constitutionnel. Il a été député à l’Assemblée populaire nationale (2002-2007) avant d’intégrer le Conseil de la Nation en 2022 sur nomination présidentielle.
Lors de son investiture, Nasri a remercié le président Abdelmadjid Tebboune et ses collègues pour leur confiance. Il s’est engagé à respecter le fonctionnement démocratique de l’institution. En Algérie, le bicaméralisme est en place depuis 1997. Le président du Sénat est la deuxième personnalité de l’État et assure l’intérim du chef de l’État en cas d’empêchement ou de décès, jusqu’à la tenue d’une nouvelle élection présidentielle.
Depuis la création du poste, quatre personnalités l’ont occupé avant Azzouz Nasri : Bachir Boumaza, Mohamed Chérif Messaadia, Abdelkader Bensalah et Salah Goudjil.
