Nord du Nigeria : des attaques armées font 50 morts en deux jours

Trois États du nord du Nigeria ont été frappés par une vague de violences qui a coûté la vie à au moins 50 personnes. Les attaques ont eu lieu samedi et dimanche dans les États de Katsina, Kebbi et Benue. Les autorités locales et des témoins évoquent l’œuvre de groupes armés qualifiés de bandits. À Katsina, 20 civils ont été tués à Gobirawa, dans la zone de Dutsinma. Les assaillants sont arrivés en moto, ont ouvert le feu et incendié une quinzaine de magasins ainsi qu’une vingtaine de maisons. Des blessés sont toujours hospitalisés. D’autres personnes sont portées disparues. « Nous avons enterré 20 corps dimanche. Des dizaines d’habitants sont déplacés », a confié Abdurrahman Abdullahi, chef de la communauté de Gobirawa.

Dans l’État de Kebbi, 15 agriculteurs ont été abattus dans leurs champs, à Waje, dans la zone de Danko Wasagu. L’un des survivants, Aliyu Ahmad Wasagu, a affirmé que les habitants croyaient la zone à nouveau sécurisée. Les violences ont également touché l’État de Benue. Dimanche soir, 15 commerçants ont été tués près d’Ogwumogbo et d’Okpo’okpolo, alors qu’ils revenaient du marché d’Oweto. Selon un témoin, ils sont tombés dans une embuscade.

Ces attaques relancent les critiques contre le gouvernement fédéral, accusé de ne pas assurer la protection des populations rurales. Depuis 2020, les bandes armées sèment la terreur dans le nord du Nigeria. Elles tuent, pillent et enlèvent, profitant de l’isolement de certaines zones et de la faiblesse des dispositifs de sécurité.

Face à l’ampleur du drame, la pression monte sur les autorités pour une réponse rapide et coordonnée. Les populations, elles, réclament des actions concrètes au-delà des simples condamnations.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *