Dans un contexte de réformes internes et de décentralisation au sein du système des Nations Unies, le Rwanda a exprimé sa volonté d’héberger certaines agences et programmes onusiens. Dans un courrier daté du 15 mai 2025, adressé au Secrétaire général de l’ONU, le Premier ministre rwandais, Dr Edouard Ngirente, a formellement proposé Kigali comme terre d’accueil pour plusieurs entités des Nations Unies. Cette initiative s’inscrit dans une logique d’optimisation des coûts et de rapprochement des agences des terrains d’action.
Le gouvernement rwandais met en avant les nombreux atouts du pays : stabilité politique, sécurité, institutions performantes et connectivité aérienne avantageuse avec les capitales africaines et d’autres pôles internationaux. Des conditions jugées idéales pour permettre aux équipes des Nations Unies de mener leurs activités dans un environnement efficace et sécurisé.
Kigali se dit prêt à fournir les locaux et infrastructures nécessaires à l’installation des agences, tout en offrant des mesures incitatives telles que des exonérations fiscales, ainsi que les privilèges et immunités habituellement accordés au personnel onusien. Une mission technique de l’ONU est d’ailleurs invitée à venir évaluer sur place les opportunités offertes.
Ce projet s’inscrit dans une tendance plus large de rationalisation des dépenses au sein de l’ONU. Certaines agences comme le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) envisagent des réductions de personnel et des relocalisations vers des régions à coûts moindres. Des fusions d’agences, telles que celle envisagée entre l’OMS et ONUSIDA, sont également à l’étude pour mutualiser les ressources et améliorer l’efficacité des missions.
Le Rwanda espère ainsi devenir une plateforme stratégique pour les opérations de l’ONU sur le continent africain.
