Le Centre palestinien pour les droits de l’homme (CPDH) alerte sur une crise humanitaire sans précédent dans la bande de Gaza. Selon l’organisation, plus de 65 000 enfants sont aujourd’hui menacés de mort en raison de la malnutrition et du manque de nourriture provoqués par le blocus imposé par Israël. Depuis le 2 mars 2025, tous les points d’entrée vers Gaza sont fermés. Le carburant et l’aide humanitaire sont bloqués, provoquant l’arrêt total des boulangeries et des soupes populaires. Les prix des denrées de base ont explosé, rendant l’accès à la nourriture quasiment impossible pour des milliers de familles.
D’après le CPDH, plus de 50 enfants sont déjà morts de faim depuis le 7 octobre 2023. Le bureau de presse gouvernemental parle de 57 décès dus à la malnutrition, en majorité des enfants, et signale une hausse inquiétante des morts liées aux maladies causées par la faim et le manque de soins. Les bombardements répétés sur les points de distribution alimentaire aggravent la situation. Le CPDH dénonce une stratégie délibérée visant à affamer la population. Les enfants souffrent de retards de croissance, de nanisme, d’infections sévères et de déficiences mentales. Des femmes enceintes et leurs nouveau-nés sont aussi exposés à de graves risques sanitaires.
L’organisation accuse Israël d’utiliser la famine comme arme de guerre pour provoquer la destruction partielle ou totale du peuple palestinien, ce qui constitue, selon le droit international, un crime de génocide. Le CPDH appelle la communauté internationale à agir immédiatement pour faire cesser ce qu’il qualifie de crime de génocide, imposer un cessez-le-feu et garantir l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza.
Depuis octobre 2023, plus de 173 000 Palestiniens ont été tués ou blessés, dont une majorité de femmes et d’enfants. À cela s’ajoutent plus de 11 000 disparus et des centaines de milliers de déplacés.
