La Mission des Nations unies en RDC (Monusco) a annoncé avoir achevé l’évacuation de plus de 1 300 militaires et policiers congolais réfugiés dans ses bases à Goma après la prise de la ville par les rebelles du M23 fin janvier. Cette opération complexe, lancée le 30 avril, a été conduite en collaboration avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Elle a nécessité huit convois terrestres, 46 rotations d’hélicoptère et 23 vols vers Kinshasa, selon les chiffres fournis par la mission onusienne.
Vivian van de Perre, cheffe par intérim de la Monusco, a salué le travail acharné de toutes les équipes impliquées malgré un contexte de sécurité extrêmement tendu. De son côté, Mirjana Spoljaric, présidente du CICR, a rappelé l’importance du rôle d’intermédiaire neutre en période de conflit et exprimé l’espoir que cette initiative ouvre la voie à d’autres démarches humanitaires dans la région.
Les militaires et policiers évacués avaient été accueillis dans les installations de la Monusco où ils ont bénéficié d’une assistance complète pendant plus de trois mois. Selon Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma, cette opération délicate, marquée par des négociations permanentes avec les acteurs armés, a permis de rétablir le lien entre les évacués et leurs familles et de contribuer à l’apaisement à Goma.
La Monusco et le CICR espèrent que cette réussite logistique et humanitaire favorisera de nouvelles initiatives en faveur de la paix et du respect du droit international humanitaire dans l’est de la RDC.