Le Sénat congolais a entamé ce 15 mai l’examen de la demande de levée d’immunité parlementaire de Joseph Kabila. L’ancien président, désormais en exil, est accusé par les autorités congolaises d’implication dans la rébellion de l’ACF/M23. Des charges lourdes pèsent contre lui : crimes de guerre, crimes contre l’humanité, et massacres de civils. Le processus a débuté par la lecture du réquisitoire de l’auditeur général des FARDC détaillant les accusations. Cette procédure parlementaire, inédite en RDC, s’annonce longue et sensible.
Le vice-premier ministre de l’Intérieur Jacquemain Shabani et le ministre de la Justice Constant Mutamba ont publiquement mis en cause Kabila. Le président Félix Tshisekedi est même allé plus loin, affirmant qu’il serait le fondateur de l’AFC/M23, groupe armé actif dans l’Est du pays.
En parallèle, des mesures judiciaires sont en préparation. Le gouvernement promet la saisie des biens et avoirs de l’ancien chef de l’État. Mais la levée de son immunité doit d’abord être validée par le Sénat, seul habilité à franchir cette étape décisive.