Le ras-le-bol des agriculteurs français refait surface. La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) appellent à une nouvelle mobilisation nationale à partir du 26 mai. En cause : des promesses gouvernementales restées lettre morte, malgré les engagements pris à l’issue des précédentes crises agricoles.
« Nous avons un sentiment de trahison », a lancé Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, ce jeudi sur les ondes de RMC. Pour lui, la situation actuelle n’est plus tenable. Malgré les manifestations passées, les revendications restent sans réponse concrète, notamment sur l’accès à l’eau, les moyens de production ou encore la simplification administrative. « Nous avons manifesté, travaillé, subi. Et aujourd’hui, rien ne change », déplore-t-il.
Le dirigeant syndical dénonce aussi l’instabilité politique, pointant « quatre Premiers ministres en un an », et l’incapacité du gouvernement à tenir ses engagements. « Les promesses sont faites pour être tenues », insiste-t-il, en rappelant que la mobilisation de 2023-2024 n’a abouti à aucune avancée significative.
Cette nouvelle vague de mobilisation, qui débutera le 26 mai, entend faire pression sur l’exécutif pour arracher enfin des réponses à la hauteur des attentes. En toile de fond : des difficultés toujours vives pour les exploitants, entre charges croissantes, revenus en berne et concurrence internationale jugée déloyale.
Les précédents mouvements avaient rassemblé un large front syndical, de la FNSEA à la Coordination rurale, en passant par la Confédération paysanne et le MODEF. En novembre 2024, l’opposition à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur avait ravivé la colère du monde agricole.
« Nous voulons continuer à nourrir les Français, mais encore faut-il nous en donner les moyens », conclut Arnaud Rousseau. Le rendez-vous est donc donné pour le 26 mai. Et cette fois, les agriculteurs veulent se faire entendre jusqu’à obtenir des actes.