En déplacement au Moyen-Orient, Donald Trump a rencontré le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh et plaidé pour une normalisation des relations entre la Syrie et Israël. Il a également annoncé une commande record de 160 avions passée par Qatar Airways à Boeing, pour un montant estimé à 200 milliards de dollars.
Arrivé mardi au Qatar après une visite en Arabie saoudite, le président américain a signé plusieurs accords bilatéraux avec l’émir Tamim ben Hamad Al-Thani. Ces accords portent notamment sur la défense, avec la fourniture de drones MQ-9B, et sur l’aéronautique avec la gigantesque commande à Boeing, qualifiée par Trump de « plus importante de l’histoire de l’entreprise ».
Mais c’est sa rencontre avec le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, qui a retenu l’attention. Renversant Bachar al-Assad en décembre dernier à la tête d’une coalition islamiste, Ahmad al-Chareh figurait autrefois sur une liste américaine de personnes recherchées. Désormais président par intérim, il a échangé avec Trump sur une possible intégration de la Syrie aux Accords d’Abraham, qui ont permis à plusieurs États arabes de reconnaître Israël depuis 2020. « C’est un homme jeune, séduisant, un gars costaud », a déclaré Trump, évoquant une rencontre « très positive ». Il a indiqué avoir demandé à al-Chareh d’envisager une normalisation avec Israël, ce à quoi ce dernier aurait répondu favorablement, bien que « beaucoup de travail reste à faire ».
Trump pourrait conclure sa tournée par une visite en Turquie, où des pourparlers russo-ukrainiens sont en préparation. Il a mentionné cette option comme une « possibilité ». En Syrie, la perspective d’une levée des sanctions économiques a provoqué des scènes de liesse. À Alep, Zain al-Jabali, propriétaire d’une fabrique de savon, a déclaré : « Cela stimulera l’économie et encouragera les gens à revenir ».
