À la veille de son audition devant la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Bétharram, François Bayrou a reçu un soutien sans équivoque d’Emmanuel Macron. Le président de la République, interrogé mardi soir sur TF1, a déclaré : « J’ai confiance en lui […] Je sais qui il est ».
Le Premier ministre, mis en cause pour sa gestion passée des violences sexuelles commises dans l’établissement catholique privé Notre-Dame de Bétharram, est accusé par certains élus d’avoir été informé des faits dès les années 1990 sans avoir agi. À l’époque, il était ministre de l’Éducation nationale puis président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques.
« François Bayrou s’est battu contre les violences faites aux enfants quand il était ministre », a ajouté Macron, tentant de contrecarrer les accusations portées par plusieurs témoins entendus en commission. Parmi eux, un ancien gendarme et un ex-juge ont affirmé que Bayrou avait été prévenu des abus et qu’il était intervenu pour défendre l’établissement incriminé.
L’affaire Bétharram, qui couvre des faits survenus entre les années 1950 et 2000, a déjà conduit à plus de 200 plaintes, dont 90 pour violences sexuelles. Face à l’émotion suscitée dans l’opinion, la commission d’enquête parlementaire, présidée par la députée Fatiha Keloua Hachi, cherche à établir les responsabilités institutionnelles. Bayrou sera entendu ce mercredi 14 mai à 17 heures.
