À six mois de l’élection présidentielle ivoirienne, 98 acteurs issus de divers horizons ont pris part lundi 12 mai à Abidjan à une session de formation centrée sur les droits humains et le droit international électoral. Organisée par la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté, en partenariat avec la Fondation René Cassin et le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), cette 9ᵉ édition bénéficie du soutien du PNUD, de l’Ambassade de France et du CIRAM. Elle vise à renforcer les capacités d’acteurs clés enseignants, magistrats, juristes, avocats, étudiants, forces de sécurité, guides religieux et représentants de la société civile afin de mieux prévenir les violations en contexte électoral.
Placée sous le thème « Processus électoraux et droit international des droits de l’Homme », la session entend répondre aux défis liés à la transparence, à la paix et à la gouvernance démocratique. Des participants venus de plusieurs pays d’Afrique et de France ont débattu des normes et pratiques visant à garantir des scrutins équitables.
Namizata Sangaré, présidente du CNDH, a souligné l’urgence de renforcer les mécanismes de protection face aux agressions contre la démocratie. Elle plaide pour une meilleure intégration du droit international dans les lois nationales afin d’assurer des élections libres et apaisées. Sébastien Touzé, directeur de la Fondation René Cassin, a rappelé que le droit constitue un langage commun capable de transformer les tensions en règles et les promesses en engagements.
Alexandra Heldt, directrice Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, a mis l’accent sur l’importance de cette formation dans un climat préélectoral tendu. Elle estime que les failles des systèmes électoraux sont souvent à l’origine de violences et de violations de droits.
Le programme prévoit également des modules sur les conflits post-électoraux, les droits des femmes et des minorités, ainsi que la protection des personnes vulnérables pendant les scrutins. Cette session se veut un levier pour consolider la démocratie en Côte d’Ivoire et en Afrique.